Les crises d'angoisse se multiplient. Je ne les
Les crises d'angoisse se multiplient. Je ne les compte plus.
Depuis que je l'ai rencontré, je suis complétement affolée.
Je suis triste de notre dernière discution. Je ne sais pas si je dois prendre ça comme un au revoir ou bien... Je ne sais pas.
Plus je réfléchis, et plus je me dis, qu'en effet, nous ne devrions peut-être plus nous voir ni même nous parler. Depuis, nous ne nous sommes pas recontacté. Je ne sais que dire, ni que faire. Je ne sais pas moi même ce que je veux...
Quant à savoir ce qu'il veut lui, c'est encore pire.
Tout est très flou.
Il me repproche de ne pas avoir choisi de dormir dans son lit, d'être partie à 7h du matin, de ne pas faire les premiers pas...
Mais moi, avec ce que m'ont dit A. et M. , comment puis-je déjà lui faire confiance ? Il faut du temps...Du temps...
Et puis il se montre assez distant. Rien ne m'invite à aller vers lui. Rien. Il n'y a que par sms qu'il m'ouvre des portes, mais comment être sûre qu'elles ne se soient pas refermées le temps de se revoir et que je ne vais pas me heurter à un mur ?
J'ai peur du rejet. J'ai peur de l'abandon.
Tout me ramène à Jean-Luc.
J'ai décidé de ne plus l'appeler Papa.
Je me souviens lorsque j'avais 8 ans et que M. en avait 3, il nous disait qu'il ne voulait plus être notre père, qu'il ne pouvait plus, qu'il allait partir en grand voyage et qu'on ne le reverrait que dans trèèèèèèèès longtemps.
Je pensais qu'il partirait en Afrique.
Mais en fait il voulait se suicider.
Et il a essayé, deux fois.
Sans grand succès.
Je sais bien ce que ça veut dire.
Mais bien qu'il soit encore en vie, depuis, je ne l'ai plus jamais retrouvé.
Ce n'est plus le même. Il est froid, distant, et même souvent méchant...
Bien qu'il m'ai plu,je n'ai pas tout de suite été sous le charme de Y. Je crois que c'est arrivé quand j'ai su qu'il partirait au front.
Je crois qu'inconsciemment (enfin plus très inconsciemment du coup maintenant) , je cherche à revivre cet abandon. J'ai envie de souffrir.
C'est fou, et pourtant, je pense mes mots. Je les crois, je les pense, je les ressent...
Alors je ne sais pas, je ne sais pas...
Ce n'est sûrement pas une bonne idée de continuer cette histoire. Même si j'ai envie de souffrir, je le regretterais ensuite.
Il faut tout arrêter.
Et pourtant, je ne suis pas sûre que je le ferais...